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Il s'agit de l'une des dernières photos prises d'Adolf Hitler dans son bunker à Berlin en 1945, alors qu'il serre la main du Generalfeldmarschall Schoerner, avec, dans l'embrasure de la porte, son aide de camp, Julius Schaub.
Des chercheurs britanniques ont séquencé pour la première fois l'ADN d'Adolf Hitler, concluant qu'aucun élément génétique ne permet d'étayer la rumeur d'une ascendance juive. Leur analyse suggère en revanche que le dictateur était probablement atteint du syndrome de Kallmann, une affection hormonale rare.
Une équipe de chercheurs britanniques affirme avoir définitivement réfuté la rumeur selon laquelle Adolf Hitler aurait eu un grand-père juif. Leur étude, fondée sur l'analyse d'un fragment de tissu imprégné du sang du dirigeant nazi, a permis d'établir une correspondance génétique claire avec la lignée paternelle de la famille Hitler. L'échantillon provient du canapé où Hitler s'est suicidé le 30 avril 1945, précisent les scientifiques dans un documentaire qui sera diffusé le 15 novembre sur la chaîne britannique Channel 4.
Selon Turi King, généticienne à l'université de Bath et responsable de l'étude, il s'agit de la première séquence complète du génome d'Hitler. Les résultats, présentés dans le documentaire intitulé « Hitler's DNA: blueprint of a dictator », contredisent la rumeur persistante d'une paternité issue d'une liaison entre la grand-mère du dictateur et un employeur de confession juive. « Si cette rumeur avait été fondée, nous n'aurions pas obtenu de correspondance ADN avec la famille Hitler. Or cette correspondance est bien présente », explique la chercheuse.
Les résultats génétiques confirment une anomalie génitale
L'analyse révèle également qu'Hitler était « très probablement » atteint du syndrome de Kallmann, une maladie génétique associée à un faible taux de testostérone et à un développement anormal des organes génitaux. Ce trouble est fréquemment lié à une cryptorchidie, qui peut entraîner un micropénis, une condition évoquée dans plusieurs documents historiques concernant le dirigeant nazi. Les chercheurs estiment que leurs résultats génétiques corroborent ces archives, longtemps débattues.
Les tests mettent par ailleurs en évidence une prédisposition élevée - figurant parmi les scores les plus élevés mesurés - à des troubles tels que l'autisme, la schizophrénie ou le trouble bipolaire. Les scientifiques soulignent toutefois que ces éléments ne sauraient expliquer les décisions politiques du régime nazi dont les crimes ont coûté la vie à des dizaines de millions de personnes.